• Ronce Commune (1) - Rubus fruticosus

     

    Ronce Commune (1) - Rubus fruticosus

     

    La Ronce Commune, Ronce des bois ou Ronce des haies (Rubus fruticosus) est un arbrisseau épineux de la famille des rosacées, très commun dans les régions tempérées, qui produit un fruit comestible : le mûron ou mûre. Ne pas confondre avec le mûrier, dont le fruit est également nommé « mûre »,
    bien que ces fruits soient très similaires, tant par l'aspect que par le goût.
    Elle est parfois appelée le Mûrier des haies, le Mûrier sauvage ou la Ronce ligneuse.

    Description :
    La Ronce Commune est un arbrisseau vivace par ses tiges souterraines, produisant chaque année de nouvelles tiges aériennes sarmenteuses qui vivent deux ans, ne fructifiant que la deuxième année. Les tiges et les pétioles des feuilles portent des aiguillons acérés. Les tiges arquées peuvent atteindre trois à quatre mètres de long, et leur extrémité rejoint le sol la deuxième année et s'enracine par marcottage, émettant ensuite de nouvelles tiges qui colonisent rapidement le terrain.

    La plante nitrophile forme rapidement des fourrés impénétrables appelés ronciers.

    Les feuilles typiques, alternes, sont composées palmées et denticulées, à cinq ou sept folioles en général.

    Les fleurs, blanches ou blanc rosé, de deux à trois centimètres de diamètre, sont regroupées en corymbes. Elles ont cinq sépales, cinq pétales et de nombreuses étamines et plusieurs carpelles.

    Les fruits sont noirs bleuâtres à maturité, vers septembre. Ce sont des fruits composés, formés de l'agrégation des carpelles modifiés et transformés en petites drupes (drupéoles) qui restent adhérentes au réceptacle floral.

    Faune associée :
    Certains animaux sont amateurs de mûres ou de feuilles de ronce. C'est la plante hôte des chenilles de plusieurs papillons, comme le Bombyx de la Ronce, le Minime à bande jaune, la Petite Violette, le Nacré de la Ronce, le Nacré de la Sanguisorbe, l'Hespérie du faux-buis, l'Hespérie des Sanguisorbes.

    En dehors des insectes, le Muscardin, un petit rongeur roux, vit souvent dans les ronciers et le mûrier est une des nourritures appréciées en hiver par les chevreuils en forêt. Bon nombre d'oiseaux se nourrissent des fruits, se chargeant ainsi de la dissémination des graines.

    De plus, les ronciers abritent certains grands mammifères, tels que les sangliers et les renards. La Ronce présente donc un intérêt cynégétique et écologique dans son aire d'origine.

    Répartition :
    Cette espèce est originaire d'Eurasie. Elle s'est naturalisée un peu partout.
    Elle est souvent considérée comme plante envahissante.

    L'arbuste présenté au monastère Sainte-Catherine du Sinaï comme étant le « Buisson ardent »
    de la Bible est une ronce commune.

    Utilisation :
    Leurs fruits, les mûrons, très riches en différentes formes de vitamine B (sauf B12) et vitamine C (36 mg/100 g), sont consommés crus, seuls ou dans des salades de fruits, ou cuits en tartes, sirops, gelées et confitures. Ils se congèlent bien. On en fait également une boisson alcoolisée, la crème de mûre, à la base de variante de kir, un vin de mûre et du vinaigre aromatisé à la mûre.

    Les fruits de toutes les autres espèces sont eux aussi comestibles.

    Au jardin  : prélever des tronçons d'une ronce, partie des racines marcottées (blanches) hachées menu
    et mises dans de l'eau donne d'excellentes hormones de bouturage.

    On utilise aussi l'écorce pour faire des éclisses pour la vannerie.

    Propriétés médicinales :
    Les feuilles séchées et les jeunes pousses fermentées sont utilisées en tisanes pour leurs propriétés astringentes.
    Elles apportent du tannin et de la vitamine C.


    Photos prises dans la Vallée Verte, le Vendredi 20 Juin 2014


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  • Saule Pleureur (1) - Salix babylonica

     

    Saule Pleureur (1) - Salix babylonica

     

    Saule Pleureur (1) - Salix babylonica

     

    Le Saule Pleureur (Salix babylonica) est une espèce d'arbre de la famille des Salicaceae. Son port retombant est caractéristique et en fait une espèce très appréciée comme arbre d'ornement notamment au bord des pièces d'eau. Ses longues branches-lianes pendantes sont la cause de son appellation de "pleureur". Une autre explication de cette appellation est liée au fait que de la sève ou encore de l'eau de condensation peuvent s'écouler des feuilles et des branches en quantité abondante.

    Description :
    Arbre de taille moyenne, de 10 à 25 mètres de hauteur.
    Les branches très flexibles ont un port retombant, l'extrémité des rameaux se rapprochant fortement du sol.
    Les nombreuses feuilles alternes, simples, lancéolées sont longues, étroites et finement dentées.
    Elles sont portées par un pétiole très court.
    Les fleurs sont regroupées en chatons grêles de 2 cm de long environ.
    La plante est dioïque mais on ne connait en Europe que des pieds femelles.

    Répartition & Habitat :
    Cette espèce est originaire de Chine. Elle fut importée en Europe à la fin du XVIIe siècle à partir du Japon.
    Largement popularisée par la culture, l'espèce s'est naturalisée dans tous les continents,
    notamment en Europe, aux États-Unis, en Afrique et en Australie.
    Comme tous les saules, le Saule Pleureur préfère les sols frais humides et mouillés.
    S'il n'était visible en France que cultivé, on peut maintenant en apercevoir épisodiquement en bordure de rivière.


    Photos prises au bord du Barrage de Moulin Papon, à La Roche sur Yon (85), le Lundi 16 Juin 2014


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  • Genêt à Balais (1) - Cytisus scoparius

     

    Genêt à Balais (1) - Cytisus scoparius

     

    Genêt à Balais (1) - Cytisus scoparius

     

    Genêt à Balais (1) - Cytisus scoparius

     

    Le Genêt à Balais (Cytisus scoparius) est une espèce d'arbuste à feuillage caduc de la famille des Fabaceae, originaire du nord-ouest de l'Europe.

    On l'a longtemps utilisé en le laissant sécher pour en faire des balais.

    Histoire :
    Jadis, Cytisus scoparius était considéré comme une plante magique associée à la magie noire.
    Selon Prosper Mérimée, « si les sorcières ne pouvaient pas monter sur un balai de bouleau, il n'y avait rien de plus facile que de monter sur un balai de genêt et aller au bout du monde ».

    Description :
    Le Genêt à balais atteint une hauteur de 1 à 3 m, rarement 4 m. Les branches principales ont un diamètre pouvant atteindre de 5 à 10 cm. C'est un arbuste très ramifié à port colonnaire, aux tiges vertes anguleuses, aux petites feuilles caduques, simples et lancéolées ou composées et trifoliolées, mesurant de 5 à 15 mm de long.

    Au printemps, il se couvre entièrement d'une multitude de fleurs jaunes , de 15 à 20 mm de largeur
    et de 20 à 30 mm de longueur, qui laissent rapidement voir les étamines.
    La fleur de structure complexe et dépourvue de nectar est pollinisée par les bourdons.
    Elle est fermée jusqu'à ce qu'elle soit visitée par l'insecte puis reste ensuite ouverte.

    À la fin de l'été, ses gousses oblongues, de 2 à 3 cm de long, 8 mm de large et 2 à 3 mm d'épaisseur,
    deviennent noires, éclatent avec un bruit sec et répandent leurs graines autour de la plante mère.

    Toxicité :
    La plante renferme des amines (tyramine, dopamine), des flavonoïdes (génitoside, spiracoside et scoparoside, entre autres) et des alcaloïdes. Parmi les alcaloïdes (une vingtaine en tout) on citera la spartéine, majoritaire dans les rameaux, et la lupanine majoritaire dans les graines, mais aussi l'ammodendrine et l'hydroxylupanine.

    Traditionnellement on utilisait la fleur comme diurétique et pour le traitement des troubles circulatoires (la présence de flavonoïdes explique cet usage). Les rameaux sont récoltés pour en extraire la spartéine pour les besoins de l'industrie pharmaceutique. Cet alcaloïde possède différentes propriétés pharmacologiques : il a un effet régulateur sur les battements cardiaques (en fait, il soustrait le cœur à l'influence du système nerveux végétatif), il est donc indiqué pour le traitement de l'éréthisme cardiaque. Par son activité ocytocique (il augmente les contractions de l'utérus) il peut servir, sous forme injectable, à déclencher un accouchement (il est potentiellement abortif… donc contre indiqué en cas de grossesse).

    Aire de Répartition :
    Il est originaire du nord-ouest de l'Europe, mais a été largement introduit sur d'autres continents. Il est maintenant considéré comme une plante envahissante en Inde, dans la Californie, le nord-ouest des États-Unis, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Afrique du Sud, le Canada et certaines régions du Pacifique.

    On le rencontre en plaine sur sols siliceux dans les terrains incultes, les zones déboisées, parfois en compagnie de la bruyère. C'est le plus rustique des genêts, tolérant des froids jusqu'à -25 °C.

    La prolifération du genêt à balais après la récolte du bois empêche la régénération naturelle
    en privant de lumière les jeunes semis.

    Utilisation :
    L'écorce était utilisée pour le tannage et pour la fabrication de cordes.

    La fabrication de balais (d'où il tire son nom) a été importante dans tout l'ouest de la France.
    Il était également utilisé en remplacement du chaume dans certaines montagnes, pour couvrir les toits.
    On peut encore trouver quelques maisons de ce type en haute Ardèche et en Lozère.

    Il permettrait aux moutons de s'immuniser contre les morsures de vipère : la spartéine
    présente dans cette plante rendrait le venin de vipère inoffensif.

    Comme toutes les Fabaceae, ses racines ont des nodosités qui permettent d'enrichir le sol
    par fixation biologique de l'azote.


    Na pas confondre avec l'Ajonc d'Europe, que je vous ai présenté il y a quelques jours.


    Je souhaite un Joyeux Anniversaire à Vanessa, ma fille chérie !
    Tout comme ces fleurs de Genêt sont des petits soleils, elle est le soleil de ma vie...


    Photos prises dans la Vallée Verte, les 25 Avril, 3 Mai et 4 Mai 2014


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